ACTION URGENTE : UNE AVOCATE ET DÉFENSEURE DES DROITS HUMAINS EN DÉTENTION 

« Cette nouvelle action concerne Claudia Gonzalez Orellana et est à traiter le plus vite possible, avant le 9 octobre », insistent les membres du groupe Amnesty Nord Essonne. Le 28 août 2023, Claudia González Orellana, une avocate et défenseure des droits humains, a été arrêtée à son domicile après qu’un juge a émis un mandat d’arrêt douteux à son encontre.


UNE AVOCATE EMPRISONNEE

Le 28 août 2023, Claudia González Orellana a été arrêtée à son domicile et est détenue depuis – sans connaître véritablement les charges retenues à son encontre. Claudia González Orellana est une ancienne membre de la CICIG, un mécanisme des Nations unies visant à lutter contre la corruption qui a été opérationnel au Guatemala jusqu’en 2019. En 2019, le gouvernement a refusé de renouveler le mandat de cette institution et, depuis lors, ses ancien.ne.s responsables – notamment celleux qui travaillent pour la FECI, le Bureau du procureur spécial contre la corruption et l’impunité, qui a collaboré étroitement avec la CICIG – ont fait l’objet de graves persécutions et de poursuites en représailles contre leur travail. Sous l’égide de la CICIG, de nombreux scandales de corruption ont été révélés et des cas très médiatisés de violations des droits humains et de crimes au regard du droit international ont donné lieu à des poursuites.


UN SILENCE CONTRAINT

L’arrestation de Claudia González Orellana constitue une tentative manifeste de la réduire au silence, ainsi que toutes les personnes qui œuvrent en faveur de la justice et des droits humains au Guatemala. Outre le fait d’être une ancienne responsable de la CICIG, Claudia González Orellana représente également plusieurs ancien.ne.s membres de la CICIG et de la FECI qui sont visé.e.s par des accusations criminelles injustes, en représailles contre leur travail. Elle représente notamment l’ancienne cadre de la FECI Virginia Laparra, qui purge actuellement une peine de prison pour avoir porté plainte contre un juge dans le cadre de ses fonctions, et Juan Francisco Sandoval, ancien chef de la FECI, actuellement en exil hors du Guatemala. En mai 2023, Claudia González Orellana a reçu le prix Lawyers for Lawyers, qui récompense des juristes confrontés à des risques élevés dans le cadre de leur travail.

Depuis 2019, plus de 50 défenseur·e·s des droits humains, procureur.e.s, ancien.ne.s employé.e.s de la CICIG, juges et journalistes ont été contraint.e.s de fuir le pays en raison de poursuites pénales infondées engagées par le ministère public du pays contre elleux et du manque total d’impartialité et de garanties protégeant leurs droits au Guatemala à l’heure actuelle. La détention de Claudia González Orellana s’inscrit dans ce contexte.  

« Elle a été arrêtée pour « abus de pouvoir », bien qu’elle n’ait jamais occupé de fonction au sein du gouvernement guatémaltèque ». Amnesty International France


QUE FAIT AMNESTY INTERNATIONAL ?

Amnesty International demande au parquet guatémaltèque d’examiner immédiatement et de manière impartiale les charges retenues contre Claudia González Orellana et de garantir ses droits fondamentaux à toutes les étapes de la procédure.

Les derniers cas recensés par Amnesty International montrent que les autorités guatémaltèques ne garantissent pas le droit à un procès équitable, ni d’autres droits fondamentaux des personnes faisant l’objet de poursuites pénales infondées.


SOUTENEZ CLAUDIA GONZALEZ ORELLANA

Vous pouvez envoyer le courrier ci-joint par voie postale ou par courriel.

Voici les coordonnées d’envoi :

Ministerio Público de Guatemala   

Nehemías Rivera Vásquez 

Fiscalía de Asuntos Internos 

15 avenida 15-16 zona 1, Barrio Gerona 

Ciudad de Guatemala  

Guatemala 

01001  

Courriel : nnrivera@mp.gob.gt 

Copie à :  

Ambassade du Guatemala 

7 avenue Niel  

75017 Paris 

Courriel : embfrancia@minex.gob.gt  

Tarifs postaux pour le Guatemala : Lettre internationale (20 g) : 1,80 euros